L'Ordre de Notre-Dame du Mont Carmel (Carmes) est officiellement reconnu dans l'Église en 1222 par le Pape Honorius III qui approuve la Règle donnée précédemment en 1209 par saint Albert de Jérusalem aux ermites appelés  « Frères de la Vierge », qui vivent sur le Mont Carmel près de la source d'Elie. 

12 mai 2015

La réalité spirituelle du charisme carmélitain vécue par les carmes et les carmélites au cours des siècles : de Saint Elie à Sainte Thérèse de Jésus et Saint Jean de la croix, Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus,
Sainte Thérèse Bénédicte de la croix, bienheureuse Elisabeth de la Trinité et bien d’autres dans l’Eglise, montre qu’il n’y a pas seulement une succession, dans l’histoire, d’un charisme établi une fois pour toutes, se répétant lui-même de manière uniforme. Le carmel garde toujours dans son cœur le souvenir de la solitude et du silence vécus « près de la source d’Elie au Mont Carmel » mais par-dessus tout il est gardien de la contemplation, laquelle est un regard en profondeur porté sur la réalité humaine à la lumière de Dieu.

22 avril 2015

Les Carmes arrivent en Occident en 1237. C'est alors un ordre encore exclusivement masculin. Une branche féminine (Carmélites) est fondée en 1452. En 1562, Sœur Thérèse de Jésus (Teresa de Ahumada) réforme le Carmel et fonde le premier monastère de Carmélites Déchaussées. Elle donne à ses filles la règle primitive qu'elle développe en quelques pages : ses Constitutions. Tout en gardant fermement le genre de vie érémitique, elle y joint l'aspect communautaire.

12 mai 2015

Les composantes essentielles de la vie carmélitaine selon l'esprit de la Réformatrice sont les suivantes :

Vie eucharistique : cœur de notre vie consacrée. Dans la communion à ce mystère de la mort et de la résurrection du Christ, notre vie, cocelle de tout chrétien, trouve son véritable sens.

Vie d'oraison : « Conversation d'intimité avec le Seigneur dont on se sait aimée » (Sainte Thérèse de Jésus).

Vie liturgique : « Afin d'être une louange de la gloire de Dieu » (Sainte Élisabeth de la Trinité).

Vie apostolique : afin d'assumer dans la prière les grandes nécessités de l'Église et du Monde.

Solitude et Silence : le Carmel dans l'Église est un des lieux de la rencontre avec Dieu dans le dépouillement de la foi.

Ascèse : « Vie douillette et oraison ne sont pas compatibles » (Sainte Thérèse de Jésus).

12 mai 2015

Origine

Le Carmel tient son nom du Mont Carmel en Palestine qui surplombe la baie de Haïfa. En langage biblique "Carmel" (verger, jardin) est symbole de beauté et de fertilité.

Au IX° siècle avant Jésus-Christ on y rencontre le prophète Elie. Le Carmel a toujours vu en cet homme de feu qui contemple le Dieu Vivant et brûle d’ardeur pour sa gloire, son père et son inspirateur. C’est de lui qu’il tient son double esprit, contemplatif et apostolique.

Au XII° siècle, quand les croisés partirent reconquérir Jérusalem tombée aux mains des musulmans, certains furent attirés par la solitude du Carmel. Ils s’y rassemblèrent pour y mener une vie de prière à la suite de Jésus-Christ. Ces ermites érigèrent là une chapelle en l’honneur de la Vierge Marie.

Vers 1204, ils reçurent leur Règle de vie du Patriarche de Jérusalem, Saint Albert de Verceil. "Que chacun vive dans la dépendance de Jésus Christ…   médite jour et nuit la Parole du Seigneur et veille dans la prière….."

Au cours du XIII° siècle, à cause des luttes, des persécutions et de l'instabilité de la région, les ermites durent émigrer en Europe et adapter leur manière de vivre aux nouvelles circonstances de temps et de lieux de leurs pays d'accueil.

On en trouve un groupe en France vers 1244 dans le désert des Aygalades près de Marseille.

En 1452 naquit la branche féminine de l'Ordre. En France le premier Carmel féminin est fondé en 1463.

22 avril 2015

En 1562, Teresa de Ahumada – sœur Thérèse de Jésus – Réformatrice du Carmel, fonde un premier monastère de Carmélites Déchaussées.

Elle donne à ses filles la règle primitive qu'elle développe en quelques pages : ses constitutions.

- Tout en ranimant la flamme des débuts, Thérèse explicite avec force la dimension apostolique du Carmel.

- Tout en gardant fermement le genre de vie érémitique, elle y joint l'aspect communautaire.

- Vie fraternelle : à l'exemple des premières communautés chrétiennes (Cf. Actes des apôtres).

- Vie de travail : « Que chacune s'efforce de travailler de manière à gagner la vie des autres sœurs. » (constitutions de l'Ordre du Carmel).

- Vie Mariale : « c'est une bonne compagnie que celle de Jésus, ne nous en écartons pas, né de sa Très Sainte Mère. » (Ste Thérèse de Jésus)

Il est vivant, le Dieu devant qui je me tiens.

22 avril 2015

Avec sainte Thérèse d’Avila en Espagne (1515 -1582) la famille du carmel unit la fidélité à l’esprit et aux traditions anciennes de l’Ordre avec la volonté d’un renouveau continuel : «  pour l’amour de Notre Seigneur, je vous le demande : gardez les yeux fixés sur ceux dont nous sommes issus : la race des saints prophètes » et aussi   «  nous commençons maintenant mais ne négligeons rien pour commencer toujours, et aller de mieux en mieux »

Le monastère saint Joseph d'Avila est fondé le 24 Août 1562.  Le Carmel réformé ne va pas cesser de s'étendre puisque sainte Thérèse réformera le Carmel masculin et fondera 17 carmels féminins en Espagne, jusqu'à sa mort à Alba de Tormès le 4 octobre 1582. Ensuite les colombiers de la Bienheureuse Vierge Marie du Mont Carmel essaimeront sur les cinq continents.

Sainte Thérèse « présente l’ascèse en fonction d’une vie théologale plus profonde au service de l’Eglise. Elle propose de vivre l’observance religieuse avec un cœur magnanime et fraternel comme membres de la famille de Dieu où tout concourt à la joie. Elle met l’accent sur la dignité de la personne, l’amitié entre les sœurs et la communion entre les divers monastères. » (Constitutions 1990)

Pour sainte Thérèse, la vie de prière ne se déroule pas en dehors de la vie quotidienne. C'est pour cela qu'elle décrit dans ses livres non pas seulement ce qui se passe pendant la prière mais aussi et surtout ce qu'implique une relation d'amitié avec Dieu. 

Elle nous donne 4 pistes pour nous soutenir dans la prière :

Lire et relire l'Evangile : pour découvrir qui est Jésus...

Vivre la distance : par rapport aux choses, aux événements, aux personnes. Thérèse nous apprend que pour vivre ce détachement, il nous faut nous attacher à Jésus Christ, qui nous aidera à passer de la consommation avide des choses et des personnes à l'accueil juste de toutes nos relations...

Vivre dans la vérité : c'est l'autre nom de l'humilité, comprise non comme un écrasement de la personnalité mais comme une école de vérité par rapport à nous-mêmes. Nous ne sommes pas notre propre source : nous sommes des créatures appelées à trouver notre juste place dans le monde et face à notre Créateur.

Aimer et servir jusqu'au bout ! Pour sainte Thérèse, c'est la dimension la plus importante de la vie de prière. Comment aimer Dieu que nous ne voyons pas, si nous n'aimons pas notre frère, notre sœur que nous voyons... (1ère lettre de st Jean 4,20).

Aujourd’hui dans le cœur de l’Eglise universelle et Diocésaine le Carmel est :

• Lieu de fécondité missionnaire (Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus est patronne des missions )
• Lieu de ressourcement spirituel
• Lieu de prière intense pour les Prêtres
• Lieu boussole pour notre monde

22 avril 2015

Il existe aujourd'hui dans le monde 780 monastères de Carmélites dont 120 en France. Elles sont arrivées à La Réunion en août 1979 et le Carmel des Avirons fut construit pour les accueillir.

12 mai 2015