Accueillir toutes les jeunes filles désirant se consacrer à Dieu, quels que soient leurs origines sociales ou leurs groupes ethniques et culturels. Servir les plus pauvres, les malades, les orphelins, les abandonnés, tout ce que le monde rejette
Dimanche 2 août 2015, soeur Marie Claire Rivière renouvelait ses voeux à l'occasion de ses 50 ans de vie religieuse à l'église Notre-Dame du Rosaire à la Rivière Saint-Louis.
En 1852, la première mission s'est faite sur Bel-Air (Sainte-Suzanne) où s'installe une communauté. Et déjà en 1860, Mère Marie-Magdeleine de la Croix envoie 6 Filles de Marie à Zanzibar pour l'évangélisation de l'Afrique de l'Est.
Aujourd'hui, les 304 Sœurs (chiffre de novembre 2012) sont réparties dans toutes les îles de l'Océan Indien, d'où elles sont toutes originaires, en France métropolitaine et en Afrique. Elles forment 56 communautés et œuvrent dans l'Église, dans le social et le caritatif : catéchèse, enseignement, promotion féminine, prison, hôpitaux, orphelinat, familles, pauvres.
À La Réunion, 136 religieuses composent 20 communautés. Les Filles de Marie vivent pleinement leur charisme fondateur : la réconciliation, pour être artisans de paix et de communion dans notre monde.
Congrégation réunionnaise fondée le 19 mai 1849 à la Rivière des Pluies par Aimée Pignolet de Fresnes, en religion, Mère Marie Magdeleine de la Croix, née le 2 juin 1810 à Saint-André de La Réunion, et par le Père Frédéric Levavasseur, spiritain, né le 11 février 1811 à Sainte-Marie de La Réunion.
Cette Congrégation veut répondre aux nombreux et pressants besoins de la société d'alors au sortir de l'esclavage. Dès l'origine, elle est composée en grande partie d'esclaves affranchies, dont les familles bourgeoises d'Aimée et du Père Levavasseur et d'autres étaient propriétaires, et de personnes de « la Société ».
Dans le premier groupe des 12 fondatrices issues de couches sociales différentes, 2 venaient de l'Île Maurice. Il n'y a jamais eu de Sœurs converses dans cette Congrégation missionnaire, car Aimée veut établir « le pied d'égalité entre Servantes et Maîtresses », pour contester la société qui marquait les différences de classes, de races et de couleurs.
Le but particulier de la Congrégation est de permettre à toutes les vocations certaines de se réaliser, sans distinction sociale. Dans une vie simple et humble, les Filles de Marie sont faites pour s'occuper de « ceux que le monde rejette » : enfants abandonnés, pauvres, lépreux, handicapés, malades, prisonniers. Aimée ne faisait que répéter : « Ma Part sera celle que le monde rejette ».