Sœur Nathalie, quarante trois ans, originaire du Nord-Ouest de la Réunion.
Je suis religieuse dans la Communauté du Chemin Neuf avec laquelle je chemine depuis l’âge de vingt ans : un vrai chemin de liberté intérieure pour la joie véritable ! Chemin de pacification par rapport à mon enfance marquée par le divorce de mes parents ! Chemin d’abandon joyeux dans les mains du Père Céleste !
Air Jordan 1 Blue Chill Womens CD0461 401 Release Date 4 | 100 – Ietp - nike kd vi squeak and light blue - Travis Scott X Air Jordan 1 Mid White Black Brown 555088Mon enfance et ma jeunesse ont été porteuses d’expériences fondatrices de mon appel :
- Tout d’abord, je rends grâce pour ma mère qui m’a élevée : sa vie de chrétienne engagée a été cette bonne terre qui a permis l’éveil de mon propre désir à la suite du Christ. Et lorsqu’à sept ans, suite aux vœux perpétuels d’une religieuse chez les sœurs de St Joseph de Cluny, j’ai exprimé, avec mon cœur d’enfant, le désir de devenir religieuse, elle n’a pas fermé la porte, me répondant : « Grandis et on verra ! »
- Ensuite à douze ans, lors d’un rassemblement du Renouveau Charismatique, j’ai vu des chrétiens joyeux, chantant, dansant pour leur Dieu, et je me suis dit : « Dieu est le Dieu de la joie, de la fête. C’est lui que je veux suivre ! ». J’ai donc continué à désirer ce Dieu Vivant, à le chercher. C’est ainsi qu’à quinze ans, j’ai fréquenté de manière assidue un groupe de prière charismatique, tout en me questionnant sur la suite de mon chemin. En effet, j’allais régulièrement, par l’intermédiaire d’une voisine, rendre visite aux sœurs du Carmel : la vie contemplative était – elle pour moi ??? D’un autre côté, un livre concernant Mère Térésa m’avait beaucoup marquée : était-ce la vie apostolique, missionnaire comme Mère Térésa ??? Et en même temps, je me voyais maman de nombreux enfants, à tel point que cela m’arrivait de chercher les prénoms de mes futurs enfants dans le calendrier ! Bref, qu’est- ce que le Seigneur voulait pour moi ???
- A dix-sept ans, j’ai vécu l’expérience du Baptême dans l’Esprit Saint, acceptant Jésus-Christ comme mon Seigneur et mon Maître, désirant lui donner le volant de ma vie, pour qu’Il me conduise par son Saint Esprit au cœur de mon quotidien, dans tous mes choix : expérience fondatrice de ce que je suis aujourd’hui, dans une grâce de louange qui est mon « style » de vie et dans un goût pour la Parole de Dieu que j’aime lire et étudier. A l’époque, je me souviens que la Bible avait supplanté tous les livres à l’eau de rose que je pouvais lire et qui faisaient divaguer très loin mon imaginaire affectif. Ma Bible était devenue mon livre de chevet, et je pouvais passer des heures la nuit à la lire. La Parole de Dieu « a pris mon cœur » à ce moment-là !!!
- Peu après cela, j’ai été au service d’une maison d’enfants lors de la session Cana (une session pour couples animée par la Communauté du Chemin Neuf. Les enfants étaient pris en charge en diverses maisonnées selon leur âge). Ce fût une véritable expérience d’unité en Eglise : le Seigneur avait mis ensemble des personnes si différentes (en caractère, en dons, en âge…) pour son service !!! Et c’est vraiment Lui, par le ciment de la prière, qui a été notre unité. Ce temps fort m’avait marquée : je découvrais la Communauté du Chemin Neuf, la joie de l’unité dans une telle différence ! Mais, ceci dit, à ce moment précis, je ne pensais nullement continuer avec elle … J’avais mes plans : faire mes études de sage-femme et ensuite vivre une école d’évangélisation avec la Communauté de l’Emmanuel (dont j’avais vu des vidéo - témoignages qui m’avaient rejointe) !
- Et c’est à dix-neuf ans, que le Seigneur m’a montré clairement la route à suivre ! C’était lors d’une eucharistie dans la Chapelle des Jésuites à St Denis : dans son homélie, le prêtre nous invitait à être des « contemplaCtifs » à la suite de st Ignace de Loyola, alliant ensemble contemplation et action, nous conviant à chercher et à trouver Dieu en toute chose. Là, j’ai eu la certitude intérieure qu’il me fallait continuer avec la Communauté du Chemin Neuf (Communauté dont le fondateur était un Jésuite ! Elle se recevait donc également de st Ignace) ; certitude que c’était en son sein que le Seigneur m’unifierait dans mon désir de le servir par une vie missionnaire et une vie de prière. C’était comme une évidence ! A tel point que j’ai fondu en larmes sur place, toute bouleversée et heureuse à la fois par cet appel du Seigneur qui venait bouger tous mes plans !!!
C’est ainsi, qu’à vingt ans, j’ai commencé à cheminer avec la Communauté du Chemin Neuf en Métropole (tout en continuant mes études de sage-femme). Et là, Le Seigneur a pris son temps pour faire mûrir la question de l’appel à sa suite dans la vie religieuse : pour que je puisse lui donner un « Oui » plein, libre et définitif, Il m’a mise en vérité avec mon histoire blessée par le divorce de mes parents. J’avais besoin d’être restaurée dans la confiance, de par mon image paternelle brisée !
Il m’a donnée de me réconcilier avec mon père que j’avais cessé de voir à l’âge de treize ans. J’ai donc vécu tout un chemin de guérison intérieure. Cela m’a permis d’être établie dans une réelle liberté quant à la beauté des deux états de vie que sont le mariage et la vie religieuse. Et c’est alors que j’ai pu me laisser choisir par le Seigneur !
En temps voulu, plusieurs Paroles de Dieu ont résonné dans mon cœur et sont venues fonder mon appartenance au Seigneur dans la vie consacrée. Je n’en citerai que deux d’entre elles : Col 3, 1-4, dans un appel à « vivre cachée » dans le cœur du Christ ; et Is 54, 5 : « Ton Créateur est ton Epoux ». Et c’est peu après une retraite en Avril 2000, que j’ai eu la confirmation joyeuse de mon appel à la vie consacrée : j’aidais une maman à accoucher, et les mains vides (prêtes à recevoir le petit Samuël qui allait naitre) étaient pour moi comme l’attitude intérieure de ma vie religieuse : tout recevoir de Dieu, pour tout lui redonner, pour sa plus grande gloire ! Comme nous le dit st Paul, qu’est-ce que j’ai que je n’ai reçu de Lui ? Qu’est-ce que je suis qui ne vienne de Lui ? Plus largement que sur un plan humain, je me voulais être au service de Sa Vie, être toute à Lui pour que Sa Vie circule en moi pour sa gloire !
Par ailleurs, je peux dire combien je suis heureuse de vivre mon appel au sein de cette Communauté dans laquelle des couples s’engagent également ! D’une part, c’est vital pour moi d’être en mission avec des couples : ce sont deux états de vie qui se portent mutuellement au service du Seigneur ! Ils sont complémentaires ! D’autre part, je rends grâce d’avoir des couples–amis, avec qui je peux me détendre et aussi qui m’interpellent en m’aidant à prendre soin de mon propre appel !
Aujourd’hui, après vingt et une années hors du département (ayant vécu avec la Communauté en Métropole, en République démocratique du Congo, en Italie et en Belgique), me voici de retour depuis trois ans à la Réunion. Je suis en mission principalement auprès des « jeunes 18-30 ans ». Ma joie, c’est quand un jeune « nait » au Seigneur (c’est mon être de sage - femme qui parle !), quand il fait le pas de lui ouvrir son cœur dans la confiance, dans le désir de se laisser guider entièrement par lui ! Ma joie est de dire combien rien n’est impossible à Dieu : dans les pires blessures qui nous atteignent, dans nos pires enfermements, Il peut ouvrir un chemin de vie, de liberté, de paix ! Ma joie est de montrer Jésus - Christ VIVANT aux jeunes : qu’ils puissent vraiment le rencontrer afin qu’Il devienne le Rocher fondateur de leur vie sur lequel tout pourra être construit ! Qu’ils puissent être des acteurs joyeux dans l’Eglise, porteurs de la joie du Ressuscité à notre monde !
Pa besoin la peur, marmaille ! Rouv’ zot’ ker ! L’amour Bon Dié i ve la Vie pou zot’ !!!