La vie spirituelle du chrétien, c'est sa vie ordinaire, vécue dans l'Esprit du Christ. François insiste sur le devoir d'état. Il faut « travailler au champ où nous sommes » et non « envoyer nos bœufs avec la charrue ailleurs, au champ du voisin, où néanmoins nous ne pouvons pas moissonner cette année » (EA XIII 207). Il s'agit d'aimer notre vocation, de vivre pleinement « là où le Seigneur nous a plantés » : « De quoi sert-il de bâtir des châteaux en Espagne puisqu'il nous faut habiter en France ? C'est ma vieille leçon... » (EA XIII, 289).
Et François de Sales de recommander la vertu de patience. Elle est, dit-il, « celle qui nous assure le plus de la perfection, et s'il faut l'avoir avec les autres, il faut aussi l'avoir avec soi-même... » (EA II, 202) Inutile de rêver d'exploits : « Les grandes œuvres ne sont pas toujours en notre chemin, mais nous pouvons à toutes heures en faire de petites excellemment, c'est-à-dire avec un grand amour. »